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16 octobre 2012 à 18:34

Osvaldo, maintenant ou jamais

Osvaldo, la "svolta" ?

Il y a des mots que l’on retrouve très souvent dans le jargon footballistique italien. L’un d’entre eux est la svolta. Comprenez, "le tournant". Chaque semaine, une équipe qui a perdu deux matches consécutifs va jouer "la partita della svolta" : ou bien la situation empire, ou bien le club sort de sa spirale négative. Chaque mini-série négative précède un tournant et les gazettes raffolent de cette expression, souvent de manière exagérée. 

Pour Pablo Daniel Osvaldo, plus qu’un match, c’est l’année décisive : ou bien il continue sur sa lancée de début de saison, poursuit avec régularité ses bonnes performances, et règle ses problèmes de comportement, ou bien il ne restera qu’un bon attaquant de Série A, amené à jouer les réservistes en équipe d’Italie. Car il est bien le grand gagnant du début de saison dans la ligne d’attaque de la Nazionale, ayant su profiter de circonstances favorables. 

Osvaldo retrouve ses mentors 

Qu’on se le dise, l’Italo-Argentin a tout pour réussir cette saison et bénéficie de la confiance de ceux qui le dirigent. Même s’il y a eu un léger accroc lors du dernier match de la Roma avant la trêve, où il a été relégué sur le banc avec Daniele De Rossi car pas assez impliqués lors de la semaine à l’entraînement, dixit Zeman, Osvaldo a retrouvé en Il Boemo celui qui l’avait fait énormément progresser à Lecce, lors de la saison 2006-2007. Jouer avec un entraîneur qui l’apprécie, connaît ses qualités et ses faiblesses, sait sur quels points il doit le faire travailler, est un avantage énorme pour Osvaldo. Et il doit en profiter. 

Avec la Nazionale, il a également retrouvé un entraîneur qui l’avait dirigé à la Fiorentina : Cesare Prandelli. Le sélectionneur lui a fait confiance en octobre 2011 alors qu’il n’était qu’un oriundo sans port d’attache et l’a depuis régulièrement convoqué. Pour autant, l’attaquant de la Roma n’a aucun passe droit. Après avoir été expulsé bêtement à Bergame, Prandelli avait sanctionné Osvaldo en ne le sélectionnant pas pour un amical au mois de mars 2012. Le résultat du fameux code éthique qui a joué des tours à l’Italo-Argentin, mais aussi à De Rossi et Balotelli. Par ailleurs, la fin de saison très moyenne du Romain lui avait coûté sa place pour l’Euro 2012. Début septembre, Pablo Osvaldo a expliqué qu’il comprenait le choix de Prandelli et qu’il n’avait pas su démontrer, à travers ses performances sur le terrain, qu’il méritait d’aller en Ukraine et en Pologne. Un signe de maturité ? 

Maîtriser ses nerfs 

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Osvaldo s’est vite habitué à la douce folie romaine qui entoure la Roma. En 29 matches de Série A, il a récolté trois cartons rouges et a laissé régulièrement éclater sa colère après des décisions arbitrales, ou est sorti du match suite à des provocations adverses, et pire encore, a fait des fautes idiotes comme lors du second match de la saison 2012-2013. Sur la pelouse de l’Inter, il s’est fait expulser pour une main grotesque empêchant un Intériste de passer le ballon à un coéquipier. 

Ces divers gestes lui ont assuré une réputation de personne ne se maîtrisant pas et de bad boy. Lui s’en défend, et s’il avoue qu’il a parfois des réactions qu’il doit gommer, elles ne font pas de lui un idiot ni même un joueur méchant sur le terrain. 

Un attaquant moderne 

Osvaldo est le prototype de l’attaquant moderne : il peut évoluer sur tout le front de l’attaque, peut jouer dans les pieds, en remise ou prendre la profondeur, est fort physiquement, endurant, et est souvent bien placé, même s’il doit encore nettement améliorer sa finition devant le but. Comme les entraîneurs demandent toujours plus aux attaquants, car ils sont le premier rideau pour le pressing, le premier repli défensif, ils doivent faire des appels dans les couloirs, chercher la profondeur, jouer le rôle de pivot... nombre d’entre eux perdent en lucidité et le Romain en fait partie. 

Recruté pour 18M€ à l’Espanyol, Osvaldo n’est pas un fuoriclasse. Le prix d’achat a étonné, pour ne pas dire choqué. Parfois, quand il joue, il exaspère les supporters car il lui faut quatre occasions pour en mettre une au fond. Mais quand on regarde la Roma de cette saison, et celle de Luis Enrique il y a quelques mois, on sent l’importance de l’iItalo-Argentin quand il ne joue pas. Sans lui, il y a moins de mouvements, moins d’occasions, moins de buts. Alors est-ce un bon ou un mauvais signe ? Est-ce parce qu’il est le finisseur du club ou parce que ses coéquipiers devant, en dehors de l’irréprochable Totti, sont nettement moins bons (Lamela, Destro, autrefois Bojan) ? C’est certainement un peu des deux. Il profite aujourd’hui du début de saison très compliquée de Mattia Destro qui est à la recherche de son premier but sous ses nouvelles couleurs. 

Un début de saison canon 

Sur les sept premières journées de Série A, Osvaldo n’en a joués que trois. Il en a raté une suite à son expulsion contre l’Inter, deux sur blessure, et une dernière avant la trêve, sur un choix de Zeman. Mais sur ses trois matchs, il a inscrit trois buts très importants. Même scénario avec la Nazionale : il a joué les trois matchs de qualification à la Coupe du Monde 2014 pour trois buts. Il est le meilleur buteur de l’Italie et a sorti son équipe du piège bulgare (un doublé, score final 2-2) avant de donner de l’air à la Nazionale en Arménie vendredi soir. Son excellent bilan devrait le conduire à être une nouvelle fois titulaire pour la réception du Danemark à Milan mardi soir. 

Osvaldo a su profiter de circonstances favorables pour s’installer avec la Nazionale : Balotelli était blessé, Cassano et Di Natale ne sont plus convoqués pour le moment car Prandelli veut rajeunir son effectif (mais ils ne font pas une croix pour 2014, ils sont des certitudes pour le sélectionneur qui veut essayer autre chose), Destro a raté son début de saison tout comme Fabio Borini à Liverpool. Du coup, il a su bouleverser la hiérarchie et il apparaît désormais comme le premier choix pour l’attaquant de pointe. Dans une équipe d’Italie très mobile, ses courses libèrent des espaces et déstabilisent les défenses. Il marque et fait marquer ses coéquipiers. Alors pourquoi s’en passer ? 

Si à 26 ans, Pablo Daniel Osvaldo a enfin acquis la maturité pour exploser au plus haut niveau, c’est la Roma et toute l’Italie qui en profiteront. Et il n’y a rien de plus motivé qu’un Italo-argentin à deux ans d’une Coupe du Monde chez l’ennemi brésilien... 

Commentaires

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